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Les jeunes, souvent regroupés sous le terme « génération Z » et les milléniaux les plus jeunes, ont tendance à soutenir les idéaux démocratiques : liberté d’expression, libertés civiles et droit de participer aux décisions qui affectent leur vie. Mais une proportion croissante d’entre eux doutent que les systèmes actuels soient réellement à la hauteur. Beaucoup voient la démocratie comme la meilleure forme de gouvernement en théorie, mais expriment de la frustration, de la méfiance et parfois de l’ouverture à des solutions loin d’être démocratiques lorsque les institutions ne parviennent pas à résoudre des problèmes urgents tels que le logement, l’emploi ou le dérèglement climatique.
Voter reste important, mais c’est compliqué.
Dans toute l’Europe, de nombreux jeunes considèrent le vote (local, national ou européen) comme le principal moyen de faire entendre leur voix. Pourtant, le taux de participation des plus jeunes électeurs peut être déséquilibré et dépendre du contexte : lorsque les jeunes ont le sentiment que leurs besoins sont ignorés, ils se désengagent ou cherchent d’autres moyens d’action, tels que les manifestations, les campagnes locales ou le militantisme et l’activisme en ligne. En bref, ils n’ont pas abandonné la politique électorale, mais ils la jugent davantage sur ses résultats que sur le rituel.
Scepticisme et, dans certains cas, ouverture alarmante à des alternatives.
Des enquêtes et études récentes suggèrent qu’une minorité inquiétante de jeunes déclarent qu’ils envisageraient des solutions autoritaires si celles-ci semblaient « mieux fonctionner ». Par exemple, des sondages menés dans plusieurs pays européens ont montré un déclin du soutien inconditionnel à la démocratie parmi certains groupes et une volonté croissante, dans certains endroits et certaines circonstances, d’envisager un leadership de type autoritaire comme solution (en particulier lorsque les perspectives économiques et immobilières semblent sombres). Cela ne signifie pas que la plupart des jeunes souhaitent l’autoritarisme, car la plupart préfèrent toujours la démocratie, mais l’érosion du soutien inconditionnel est un signal d’alarme.
Pourquoi tant de jeunes sont-ils frustrés ?
Quelques raisons récurrentes apparaissent dans toutes les études :
Ces facteurs expliquent pourquoi le soutien à la « démocratie en principe » peut coexister avec la colère envers la « démocratie telle qu’elle est pratiquée ».
Mais tout n’est pas sombre, ils s’engagent différemment.
Les jeunes préfèrent souvent s’engager de manière pratique et axée sur les résultats : bénévolat, initiatives locales, grèves pour le climat, projets communautaires, campagnes en ligne et réseaux de pairs. La participation civique ne disparaît pas, elle change simplement de forme. Les personnes les plus engagées ont tendance à faire davantage confiance aux acteurs locaux et aux réseaux de pairs qui ont un impact tangible qu’aux institutions nationales lointaines.
Qu’est-ce qui pourrait leur redonner confiance ?
Les données disponibles indiquent que les jeunes veulent des institutions efficaces et à leur écoute. Les politiques qui améliorent les perspectives économiques, les mesures concrètes en faveur du climat, l’amélioration du logement, l’inclusion significative des jeunes dans la prise de décision, la transparence des institutions et l’éducation civique qui prépare les jeunes à faire la part des choses entre les faits et la désinformation sont autant d’éléments régulièrement cités comme moyens de renforcer la légitimité démocratique. En bref : rétablir les performances et reconstruire la confiance.
En bref
Les jeunes adhèrent largement aux idéaux démocratiques, mais leur patience a des limites. Lorsque la démocratie semble incapable de répondre aux besoins concrets, on assiste à une augmentation inquiétante du désengagement, des protestations et de l’ouverture à des alternatives radicales. Le remède ne réside pas dans la nostalgie du « bon vieux temps », mais dans des réformes pratiques et inclusives qui montrent que la démocratie peut encore résoudre les problèmes qui préoccupent les jeunes.
Sources: